L’histoire des gros chats est assez folle et vous allez vite comprendre pourquoi!
Il faut savoir qu’à l’époque, on bossait ensemble depuis plus de deux ans et que pendant tout ce temps, on a du échanger pas plus de mots que comptent nos deux mains réunies. Et je précise, on est pas plus de 20 personnes à travailler ensemble. Comme nos domaines de prédilection sont totalement éloignés, on était l’un pour l’autre des sortes d’ovnis dont on comprenait l’utilité mais qu’il nous semblait impossible de connecter. En réalité, l’idée ne nous a jamais vraiment traversé l’esprit. A l’époque nous étions aussi tous les deux en couple, la question ne se posait donc même pas. Ce n’était pas gagné du tout!
Puis le temps a passé, nous nous sommes séparés tous les deux de nos anciens conjoints et un peu échaudés par la somme de relations amoureuses insatisfaisantes, nous étions résignés à passer le reste de nos vies plus ou moins en solo : Franck se voyait déjà transformer l’appart qu’il venait d’acheter en véritable garçonnière et moi résignée à me remettre en couple le jour où mes ovaires commenceraient à s’affoler. Que du rêve en barre quoi!
Puis les collègues ont décidé d’organiser un petit week-end à Berlin entre mecs auquel je me suis gentiment incrustée ^-^. Ça c’était mi mars 2017. On était donc 5 compères prêts à s’envoler vers la capitale Allemande menés par notre ami Robou, spécialiste de l’escapade berlinoise. Pur coïncidence, nous nous sommes retrouvés côte à côte avec Franck pour le vol. A peine nous posons nos fesses dans l’avion qu’il me dit « je vais faire un petit roupillon pour être en forme ce soir » pour finalement passer l’heure de voyage à papoter. A partir de cet instant, même si on n’était pas capable de comprendre ce qu’il se passait, on ne pouvait déjà plus se lâcher. On avait juste envie d’être ensemble pour continuer à discuter et simplement sentir la présence de l’autre si évidente et apaisante. Ni l’un ni l’autre n’avions jamais ressenti une telle fluidité avec une autre personne.
Les choses se sont faites ensuite très naturellement pendant le week-end. Nous garderons pour souvenir inoubliable cette fabuleuse promenade que nous avons passé sous la pluie en sortant du Kater Blau pour rentrer à l’appart à l’autre bout de Berlin. Il pleuvait des trombes d’eau, on était trempé au bout de 10 mins et quasi transi de froid mais plus rien n’avait d’importance : on s’était trouvé. Souvent quand on nous demande quand est-ce qu’on est tombé amoureux, je crois que dès le premier mot dans l’avion, c’était fait. L’évidence la plus criante et folle de toute notre vie.
LGC <3
Photo by Christian Kaindl