On devrait tous écrire sur les moments forts de nos vies. Pas forcément un roman pour ceux qui ne s’en sentent pas la carrure mais au moins quelques lignes, juste pour se rappeler de l’émotion, de l’ambiance et de tous les petits détails qui rendent ces instants si précieux. Je procrastine un peu ces temps-ci, job chronophage, hiver sans fin et couette partie mais c’était sans compter un bon vieux week-end de Pâques bien pourris : 4 jours de pluie, plus d’excuses! On s’est fait un grand rangement de printemps et sous une pile de papier, je tombe sur la boîte à bijoux de la fameuse demande. Bonne occasion de se remémorer l’histoire et de vous la partager.
Nous nous disons souvent tous les deux que l’on aurait pu se marier dès le premier jour de notre « vraie rencontre », vous savez, celle à Berlin. Nous nous sommes quand même un peu retenu, nous aurait-on pris au sérieux? Il est sûre, le sujet du mariage est venu rapidement dans la conversation. Franck est Mr. Surprise, il avait envie de faire un truc de ouf et moi, je m’attendais donc légitimement à un truc de ouf! Un peu en panne d’inspiration, je lui dis « si t’as pas d’idée on part au Japon bientôt si jamais » et il me réponds aussi sec, « non, ça ne sera pas au Japon ». Bon, bon… Nous sommes passés à autre chose sans se prendre la tête sachant qu’il était évident que nous nous marierions un jour.
Quelques semaines passent, nous sortons un samedi de décembre faire du shopping. Sur le chemin du retour, nous passons devant chez Yves (L’escalier), petit bar de quartier que nous zyeutions depuis un moment sans prendre le temps de pousser la porte. Après quelques hésitations, nous voilà ni une ni deux autour d’une jolie table haute à partager, entourés de bougies et de grands vases emplis de belles fleurs de Lys, rose et gypsophile. Ambiance Canon. Yves, accueillant et décidé nous sert un sympathique apéro : huîtres accompagnées de Pinot Meunier. Nous papotons tranquillement et je raconte à Franck qu’une collègue du boulot était super déçue d’apprendre que la demande en mariage ne se ferait pas au Japon (et oui, nous sommes un peu sous les projecteurs, on bosse ensemble). Et là, sans m’y attendre il sort de sa poche un joli pochon griffé Dior et me lance, presque comme un défit « hé bien non, c’est maintenant ». Je n’ai pas vraiment compris sur le moment ce qu’il se passait, ne m’y attendant absolument pas. La gorge un peu nouée et à peine audible il m’a glissé « veux-tu être mon gros chat pour toute la vie » et j’ai dit oui les yeux plein de larmes.
Franck a opté pour un très joli bracelet Dior de la collection Rose des vents que j’adore! Il avait subtilement remarqué ma passion pour cette collection il y a plusieurs mois alors que nous étions chez les beaux parents de ma sœur à feuilleter un bon vieux Marie-Claire allongés sur un confortable plaide au milieu du jardin doré par le soleil de mai. Nous avons baptisé ce bijoux le bracelet de l’amour.
Pourquoi pas une bague? On s’était dit qu’on choisirait la bague de fiançailles ensemble et portant déjà deux bagues offertes par ma mère, Franck souhaitait m’offrir un bijoux intemporel. Paris superbement réussi.
Une demande tellement WTF mais tellement lui! Il voulait me surprendre, ça ne pouvait pas être plus réussi. Le dessous de l’histoire c’est qu’il portait le bijoux sur lui depuis deux semaines et qu’il cherchait la bonne ouverture ^^.
Comme quoi, il n’y a parfois pas besoin d’en faire des tonnes. Un jour inoubliable.
LGC <3
« La demande », Effectivement, un super moment, bien raconté ;-))